Oumesnat
A peine quelques kms au nord et nous sommes face au Jbel Lesk.
On aperçoit à peine les villages accrochés au pied de la montagne qui culmine à 2400m.
les villages
Quelques minutes plus tard, nous sommes à l'entrée du village d'Oumesnat.
La route est étroite, je crains d'avoir du mal à faire demi tour et décide de laisser là le camion.
La route est longue et nous traversons le village moderne avec quelques maisons luxueuses.
Un joli petit oiseau pas farouche, puis le chemin se rétrécit au fur et à mesure que l'on monte. Enfin, les premières vues sur le vieux village.
Oumesnat
Le panneau de la maison traditionnelle confirme que nous arrivons
Un des fils de la famille nous accueille et nous pénétrons par le bas de la maison, espace réservé aux bêtes: l'étable pour vache, moutons chèvres, un espace pour le cheval ou les ânes, des réserves de fourrage ou autre.
Un peu plus haut, la cuisine centrale ouverte sur 3 cotés et ouverture pour envoyer les épluchures à l'étable et récupérer la chaleur animale.
A coté, un renfoncement est consacré aux différentes meules: pour la farine et semoule (orge principalement), pour l'huile d'argan, une dernière pour les épices et surtout les amandes pour faire l'Amlou (huile d'argan+miel+farine d'amandes)
Après avoir vu les 2 chambres (les enfants dormaient tous ensemble dans une petite pièce, les parents avec les bébés.( je n'ai pas bien compris ou dormaient les éventuelles autres femmes..)
L'étage supérieur est l'étage de réception. Nous sommes attirés irrésistiblement vers la grande terrasse qui permet des vues somptueuses sur le village et la vallée.
vues de la terrasse
Sur la terrasse, des collections de vieilles portes et de lampes: à huile bien sur, puis à pétrole et même à carbure!
collections
A coté de la terrasse, le salon de réception ou nous accueille le patriarche. Il parle un français parfait et exprime un certain attachement pour la France qui était très présente au temps du protectorat dans la région.
La pièce est "luxueusement" meublée pour impressionner les visiteurs (l'âme humaine est la même, quelque soient les cultures ou les époques!)
Il complète utilement les explications de son fils. Les hommes et les femmes se retrouvaient dans cette pièce UNIQUEMENT s'ils étaient de la même famille. Sinon, monsieur recevait les hommes ou la fatma recevait les dames.
Le salon
Pour les calligraphes, un alphabet berbère.
Notre guide nous indique le chemin qui mène à la mosquée à travers le vieux village et redescent vers les jardins.
maisons anciennes
Plus bas, c'est la désolation dans les jardins: la plupart des parcelles ne sont plus irriguées, les amandiers sont souvent morts. La sècheresse et l'exode rural sont responsable de ce désastre: les guides qui vantent la floraison de la montagne en février devraient être mis à jour. Dommage.
C'est quand même un endroit magnifique, il est souhaitable que les touristes, par leurs visites, encouragent la conservation de ces villages déjà très abimés. Nous repartons direction Taroudant, par une route de montagne (entre 1000 et 1600 m) assez difficile.
amandier, villages nouveau ou en ruine et la montagne
Quelques gourmandes dans les arganiers
Prochain épisode: Taroudant et la palmeraie de Tiout