Ce qui frappe en arrivant à Mostar, ce sont les quelques bâtiments qui n'ont pas été restaurés ou remplacés depuis la guerre (1992 - 1995). On a du mal a penser que la guerre s'est passée à nos portes.
Construit vers 1566 , le pont de Mostar était alors la plus grande arche au monde, un dos d'âne de 30 mètres de longueur et 4 mètres de large. Structure en pierre massive contrastant avec sa silhouette profilée. A chacune des extrémités, deux tours fortifiées du 17e siècle Tava sur la rive gauche et la Halebija sur la rive droite. Sa solidité qui lui permit de résister, aux siècleset aux nombreux conflits. Mostar lui doit son nom, most signifie « pont » en serbo-croate.
En 1993, il s'écroula sous les bombes. Sous l'égide de l'UNESCO, il fut reconstruit de 2001 à 2004.
Nous l'avons traversé après une averse qui laissait les pierres polies très glissantes. On voit que l'âne a le dos très arrondi et les rangées de pierres transversales ne facilitent pas la marche.
L'attraction, ce sont les plongeurs qui, après la quête, plongent dans la Neretva. Une eau limpide d'un très beau vert, qui court très vite sous le pont (les pluies de ces derniers jours y contribuent).
De chaque côté du pont, les étals de souvenirs, d'antiquités, d'objets recyclant les douilles, sans compter les marchands de glace, les kébabs etc ...
Dans un petit musée, un petit film sans paroles retrace, par des images d'archives, la guerre: les soldats, les civils, les casques bleus, les destructions jusqu'au bombardement du pont. Et enfin la reconstruction et l'espoir.
De nombreuses photos, une reconstitution d'une position et une salle dédiée à Tito (sa villa de Mostar fut détruite également).
Des scènes de la vie d'avant et en cours de montage, la maquette d'un village.
Une mosquée dont la principale vertu est le joli point de vue sur le pont, et sur le côté "Croate", des pont à dos d'âne miniature.
En quittant Mostar, encore un immeuble criblé de balles et une vue du pont de l'aval.
Malgré le temps maussade, ce fût une très agréable visite.