Samedi, nous avons continué la remontée jusqu’à Agadir. Nous sommes monté jusqu’à l’ancienne Kasbah dont les maisons ont été entièrement détruites par le tremblement de terre de 1960, 2000 morts + 15000 dans l’ancienne Agadir. Ce lieu est inconstructible pour 60 ans pour respecter ces victimes. On n’y voit que des tas de pierres, un silo à grain enterré à peu près intact, et des murailles dont on ne sait plus ce qui est d’origine et ce qui a été reconstruit (celle au dessus du CC est d’origine mais consolidée depuis). Sur la photo du dessous, on aperçoit la faille entre les 2 routes au pied de la colline et les restes d’une maison à flanc de coteau.
Bien sûr, on y trouve des faux guides, des berbères avec biquette, des marchands de souvenirs… ça rappelle Marrakech…Arnakech ! Et de cette situation dominante, on a une vue imprenable sur la ville nouvelle.
Vous pouvez admirer les 10 km de la plage qui attire tant de touristes ! Au milieu de la photo, au dessus de la marina, à quelques dizaines de mètres de la plage, on distingue deux îlots artificiels édifiés pour briser les vagues sur la plage du palais royal… on ne se refuse rien ! On voit deux ports de pêche : les bateaux en bois d’un côté, les chalutiers de l’autre.
Nous ne nous sommes pas attardés dans la ville nouvelle, bien tracée puisque bâtie depuis moins de 50 ans, et nous sommes partis vers l’est à Tétouan. Nous avions vu cette ville un peu rapidement l’an dernier, c’est l’occasion d’approfondir.
Quelques difficultés pour se parquer puis on va se dégourdir en ville. C’est la fin de l’après midi, la nuit tombe, on part à l’aventure. La circulation est impressionnante : il n’y a pas de trottoirs, les vélos, motos déboulent de tout les cotés, les petits et grands taxis en rajoutent une couche en klaxonnant à tout va. M Christine est stressée, moi je trouve que c’est vivant ! On trouve un grand souk, des artisans menuisiers sont à l’œuvre, les étals sont variés, on est sollicité devant chaque stand.
Sur le retour, un jeune homme fait des feuilles de brick : sur une crêpière très chaude, il frotte une boule de pâte qu’il tient à la main pour déposer une couche très fine, c’est impressionnant. En face, c’est les crêpes et un peu plus loin, un cireur de chaussures.
Le lendemain matin, c’est le grand souk du dimanche en dehors de la ville : c’est la grande attraction. Les gens y vont à pied, à cheval ou en voiture, mais ils y vont tous ! On y trouve bien sur des animaux, c’est un peu leur salon de l’agriculture (pas de dromadaires ici), des épices, des gâteaux…
Il y a même une brave dame qui fait des crêpes dans un four à bois en pisé, M Christine a même mis la main à la pâte ! A coté, des « cantines », on peut manger, boire un thé : toute la vaisselle se fait dans une bassine unique, on n’est pas trop tenté même si c’est très typique ! Plus loin, les fruits et légumes, toujours une belle fraicheur et des prix dérisoires. Pas mal de stands de « récup » : à partir de pneus on en fait des seaux ou bassines (on a vu des babouches avec des semelles Firestone !), avec les bidons, ce sont des supports de cuisson à charbon de bois. On y trouve toutes sortes d’outils forgés à partir de fer à béton avec des manches en bois mal équarris.
La ballade nous a un peu ouvert l’appétit, on suit la recommandation du Routard : le restau à une terrasse au 4éme étage avec une très jolie vue sur la ville et ses jardins. M Christine prend un tajine agneau classique (à gauche), pas top, je suis le Routard jusqu’au bout avec un Tajine Kefta aux Œufs : délicieux, précédé d’une salade marocaine et suivi de pâtisseries pas trop sucrées ni huileuses. Retour au CC par la kasbah, après quelques dédales, et le franchissement de quelques portes. En prime, une cigogne en vol qui faisait partie d’une escadrille, et une vue de l’Atlas avec un reste de neige.
Départ pour TALIOUINE, la ville du safran.