Quittant la Méditerranée, quelques Kms au nord de Perpignan, nous faisons une halte pour visiter la forteresse de Salses.

En 1496Ferndinand II d'Aragon et Isabelle de Castille décident la construction de cette forteresse pour protéger la frontière nord..Cette forteresse a coûté la bagatelle de 500 kg d'or, soit 20 % du budget de la Castille.

Souvent assiégée, elle changera de mains 4 fois.

C'est une forteresse semi enterrée (les progrès de l'artillerie en sont la cause) dont on ne découvre l'ampleur qu'en approchant des fossés larges et profonds. Elle pouvait accueillir 2000 hommes et résister plusieurs mois.

La brique, qui constitue la majorité de la construction, lui donne une couleur chaude. Ce matériau est aussi plus résistant à l'impact des boulets, ce qui n'empêche pas une épaisseur des murs à la base de plus de 10 mètres.

La place d'armes immense est entourée d'arcades sur 3 côtés qui donnent accès à d'immenses écuries et à 3 niveaux de casernement.

La visite guidée est agréable et très bien documentée.

Les appartements du gouverneurs de la place étaient équipés du dernier cri pour les commodités: un grand lavabo et surtout des toilettes personnelles!

Pour plus de détails, suivre le lien ci dessous:

http://salses.monuments-nationaux.fr/

Nous continuons la remontée ...

Arrivés de nuit, nous nous posons sur l'aire CC de Roquefort sur Soulzon.

Au matin, nous découvrons un superbe panorama, mais le temps n'est pas très clair et la température est frisquette. A proximité, un CC très atypique comme on n'en voit plus.

Chaudement vétus, nous partons visiter les caves ou s'élabore le roi des fromages.

Adossé aux flancs du Combalou, Roquefort s'étire sur 2 km. Les caves naturelles, creusées et aménagées par les hommes forment de véritables cathédrales souterraines. Le fromage de roquefort, AOC depuis 1925, ne peut être fabriqué que sur le site de Roquefort dans les 2 kilomètres de galeries souterraines qui sillonnent le petit village aveyronnais.

L'air frais arrive par les "fleurines" qui sont des fissures de la roche qui assure la ventilation à température constante.

L’affinage du fRoquefort dure au minimum 3 mois, dans les caves naturelles de la commune.

Le Roquefort est de forme cylindrique de 20cm de diamètre et de 9cm de hauteur. Il pèse entre 2,5 et 2,9kg. Le penicillium roqueforti, la fameuse moisissure, ne se trouve que dans les caves de Roquefort. Elle vit dans le sol et a la propriété de faire fermenter le fromage: on entrepose des pains de seigle et de froment, et après 6 semaines, on récupère le moisi pour ensemencer les fromages.

4 semaines plus tard, les fromages sont enveloppés dans du papier d’aluminium afin d’éviter les parasites, ils peuvent être conservés plusieurs mois avant commercialisation.

Les fromages exposés sont des faux: en octobre, c'est la période de l'agnelage des brebis Lacaune, il n'y a donc pas de lait jusqu'à la fin de l'année! C'est plus sympa pour la visite et on n'y aurait vu que du feu....

Ceux que nous avons dégustés en fin de visite étaient bien réels et délicieux, il ne manquait qu'un petit gorgeon pour faire passer.

Un petit détour par l'église qui a de forts beaux vitraux et départ pour Millau et son viaduc.

Avant d'arriver, petit détour par Payre et ses maisons anciennes adossées à la paroi rocheuse.

Un beau village qui aurait mérité une plus longue visite.

Enfin, sa majesté le viaduc se profile à l'horizon: c'est une magnifique réalisation qui impressionne encore plus quand on s'approche: les piliers sont gigantesques. Sur les gravures de l'expo, on voit que c'est plus haut que la tour Eiffel!

Et le Mont St Michel lui, passerait entre 2 piles!

Le beau temps était presque revenu mais les vacances se terminait, il était temps de rentrer.

Le CC hiverne, il reprendra du service au printemps.

A bientôt et merci pour votre fidélité et votre patience.

Si vous avez des remarques ou suggestions, merci de laisser un petit commentaire

Partis un samedi en fin d'après midi avec un temps maussade, nous reprenons l'A20 direction le sud après une courte nuit.

Vers midi, le temps se lève enfin en arrivant à Argenton sur Creuse. Pendant que ma moitié prépare le déjeuner, je pars me dégourdir les jambes du coté de la rivière et la balade sera un peu plus longue que prévu ...

La Creuse baigne des maisons anciennes sur les deux rives, il y a de jolies vues avec le soleil retrouvé.

Au retour en ville, une belle porte et de curieuses fleurs. Mais pas le temps de s'attarder, il y a encore de la route à faire...

Après quelques heures de route, vers Brive la Gaillarde nous suivons la D38 en direction de Beaulieu-sur-Dordogne. Cette jolie route nous mène à Colonges la Rouge (Corréze).

Installation sur l'aire CC très spacieuse (il n'y a pas foule en cette saison), très calme et bien équipée, à 5 mn à pied du village.

Ce qui surprend en arrivant à Collonges, c’est la couleur rouge de ses pierres.

L’explication est géologique : la faille géologique reliant le bassin de Brive à Meyssac marque la rupture entre les sols calcaires et les sols de grès. Des grès qui ont cette couleur rouge grâce à l’oxyde de fer, ce qui en fait une particularité du patrimoine naturel local.

Première ballade en fin d'après midi dans les ruelles très pittoresques: c'est un régal pour le photographe ...

A chaque coin de rue, dès que l'on se retourne, des nouveaux détails, de jolies portes ... on n'a que l'embarras du choix. Le plus dur c'est de faire une sélection pour ne pas vous lasser....

La suite, c'est le lendemain vers l'église, encore quelques détails et une dernière vue le matin, quand le soleil n'a pas encore chassé toute la brume.

pour plus de détails: lien vers le site de Collonges:

http://www.ot-collonges.fr/

Nous quittons à regrets Collonges en suivant la D38 jusqu'à Beaulieu sur Dordogne.

Après la couleur rouge omniprésente ces deux derniers jours, les pierres de ce village nous paraissent un peu triste.

Pourtant, ça vaut le détour: de jolies rues piétonnes, une magnifique église: portail, tympan, Vierge à l'enfant en argent, maitre autel ...

A suivre: Rocamadour, Carcassonne ....

Toujours dans le Lot, nous découvrons Autoire par un après midi caniculaire. Situé au milieu d’un cirque dans le « causse » entre Figeac et Gramat, le village est une succession de pigeonniers, de vieilles maisons, manoirs et gentilhommières couverts de tuiles brunes. Mais attiré par la fraîcheur de la cascade et du torrent qui donne son nom au village, nous délaissons le centre pour suivre le chemin de plus en plus frais et ombragé qui y mène. En route, un joli manoir, de belles maisons et, le chemin étant de plus en plus pentu, on entend l’eau qui chuchote dans la rivière. Puis après une dernière montée assez sévère, on voit des jeunes s’essayer au rafting (surtout des néerlandais, allemands ou anglais) en passant des toboggans qui se déversent dans des petits bassins.

Et tout au bout, la CASCADE ! Ce n’est pas Victoria ni Niagara mais c’est vraiment très beau. On apprécie beaucoup la fraîcheur de l’endroit : de l’ombre, un petit courant d’air frais qui fait remonter la brume… après l’effort, le réconfort.

Au retour, deux animaux, venus surement du Maroc, broutent une herbe haute mais bien sèche.

Lacapelle-Marival est un chef-lieu de canton du Lot.

Le château est une solide construction carrée de 18 mètres de côté avec des murs épais de plus de 3 mètres. Le donjon fut remanié au XVème siècle (chemin de ronde sur mâchicoulis). Les 2 tours qui entouraient le donjon se sont trouvées intégrées dans une aile Renaissance au XVIIème ouverte au sud sur de vastes jardins. La reproduction du XVème est impressionnante : il ne subsiste qu’une petite partie.

A l’intérieur, une très belle exposition occupe les 2 premiers niveaux. Dans toutes les pièces, de très beaux planchers et 2 salles ont de très beaux plafonds à caisson malheureusement abimés.

Les bronzes de l’expo : le 1er, la vache, c’est « la crise » et le second : « chienne de vie », ça dit bien ce que ça veut dire !

Les deux visages sur bois sont saisissants de réalisme, mais il n’y avait aucune indication sur la technique utilisée. Et puis quelques « encres ? » aux couleurs vives très sympathiques.

L’église Notre-Dame, de style néogothique, date de 1475. Construite en grès, elle se dresse très haut et semble tenir tête au château tout proche. Elle possède d’intéressants vitraux.

Après une halte à Colomiers (banlieue de Toulouse) en famille nous repartons direction Lagor (près de Lacq)

ARZACQ-ARRAZIGUET est un chef lieu de canton des Pyrénées Atlantiques baigné par le Louts, un affluent de l’Adour. La halte est sympa, la rivière a un débit étonnant en cette période très sèche (nous avons eus quand même quelques gouttes bien visibles sur les fleurs !).

L’église vaut le coup d’œil : une belle allure, un portail et surtout l’encadrement du vitrail de la vierge qui était encore plus somptueux avant les outrages du temps. Et au dessus du cœur, une très belle coupole.

Arrêt express à Lagor ou nous embarquons nos 2 petites filles (le grand frère est resté au port, notre carte grise stipule 4 personnes maxi) et direction Vieux Boucau.

Vieux Boucau, qui signifie « vieille embouchure », fut autrefois Port d’Albret. Il pourrait être encore un port du littoral landais à l’embouchure de l’Adour, si le fleuve n’avait pas été détourné en 1578 vers Bayonne. Le Lac actuel a vu le jour en 1966, pour éviter l’obstruction régulière de l’embouchure due à l’ensablement.

De toutes nos vacances d’été, c’est là que nous avons eu la pluie : voir la photo du lac marin avec les nuages menaçants. Pour les petits, ce lac est idéal : l’eau est chaude, pas de vagues, faible déclivité, sable fin, baignade surveillée … (j’arrête là, on va croire que je suis sponsorisé par le S.I. local !)

A l’embouchure, l’océan est plus fréquenté, la mer est très agitée même à marée basse et c’est beaucoup plus sportif : de part et d’autres de la baignade, les surfeurs s’en donnent à cœur joie ! On remarquera que le temps a changé.

Toujours près du lac, les arbres poussent à l’horizontale avant de relever un peu la tête ! Y aurait-il du vent sur cette côte ?

Occupé dès la préhistoire, le village de Reignac (en Charente) est aujourd'hui dévolu à l'exploitation viticole.

Nous y avons passé une très calme nuit tout près de cette vaste et majestueuse église. C’est une construction romane, bien massive, qui a été rehaussée et fortifiée pour accueillir les villageois dans les périodes troublées (il n’en a pas manqué dans cette région).

J’ai été séduit par les bas reliefs sous les arcades, mais pas autant qu’un couple de pigeons qui y a élu domicile. A l’intérieur, des restes de fresques très abimées.

Établi sur une légère éminence, le château-fort de Barbezieux (Charente) fut construit au XVème. Il ne subsiste qu’un châtelet d'entrée flanqué de deux tours. L’office de tourisme qui l’occupe offre un service minimum, on a un peu l’impression de déranger…

Le clocher massif de l'église Saint-Mathias domine la ville ancienne : construit entre le XIIe et le XVe et remanié au XIXe siècle (hélas…). Nous passons notre chemin.

Non loin de là, Verteuil sur Charente (en Charente)

La beauté naturelle du site a poussé la famille De La Rochefoucauld à construire l’un de ses châteaux sur le promontoire surplombant le fleuve. Traversant le parc, dévasté par une mini tornade la veille, nous sommes accueillis par un des représentants de l’illustre famille, et une enseigne portant leur devise « c’est mon plaisir »

Du château de Verteuil, nous ne verrons que les extérieurs et la cuisine : une cuisinière XXL et une batterie de cuisine aux cuivres rutilants.

Au pied du château un magnifique moulin à eau toujours en fonctionnement : 2 roues à aubes entrainent les pignons, engrenages, meules, courroies … La farine bio produite au moulin est utilisée pour les pains, gâteaux et crêpes servies aux nombreux touristes.

En descendant la rivière, un lavoir et une libellule pose pour vous !

On n’en finit pas de tourner et retourner au pied du château. Une jolie jeune femme porte un regard intéressé sur le jeune homme qui lui fait face. Plus loin, un autre moulin se mire dans les eaux calmes.

L’église XIIème renferme une « mise au tombeau » datant du XVIème siècle en terre cuite polychrome.

La libellule est passée au dessert…

En face sur l’autre rive perdure une partie d’un couvent. Ce bâtiment du XVème, dénommé, était le lieu de sépulture de la famille De La Rochefoucauld jusqu’à la révolution.

Verteuil sur Charente possède un riche patrimoine historique et naturel tel que le Couvent des Cordeliers, la maison du Sénéchal, des ruelles pleines de charme…

Si vous passez par là, faites le détour !

Pour les CC, parking calme, plein et vidanges gratuits à 2 pas du centre.

La prochaine fois, nous serons à Nanteuil en Vallée puis ...

à suivre!

Et c’est reparti pour la France profonde.

Nous avons délaissé les chaussées encombrées de cette période estivale, direction Colomiers (près de Toulouse) en ayant sous les yeux la carte des plus beaux villages de France.

http://www.les-plus-beaux-villages-de-france.org/fr/carte-des-plus-beaux-villages-de-france

En quelques heures nous atteignons la « boucle du Pin », un magnifique point de vue sur la Creuse : c’était le soir, la photo n’est pas top mais on en a pris plein les yeux.

Nous avions l’intention de nous arrêter à Gargilesse Dampierre . L’inconvénient de ces petits villages c’est que le stationnement des camping-cars n’est pas toujours facile. Nous avons apprécié en passant doucement et vous avez quelques photos récupérées sur le site qui rendent bien l’atmosphère.

Nous avons donc continué la route jusqu’à Aiguzon. C’est un petit bourg charmant avec un petit musée (belle expo photos), église, château, marché sympa et le lac de retenue sur la CREUSE

Vue large du lac d’Eguzon : possibilité de baignade, pique nique, pédalo, voile …puis petit bout de route en suivant la Creuse jusquà CROZANT

A Crozant, dans une boucle de la Creuse, les ruines imposantes du château : dans un site magnifique, cerné par la rivière, entouré de forêts, les restes d’un château fort impressionnant. Malgré les outrages du temps, on imagine très bien ce qu’était cette place forte : les tours et murailles, les restes d’habitation ou d’escalier en colimaçon …

Au revoir Crozant, bonjour Turenne, ancienne vicomté corrézienne, non loin de Brive et de Collonges la Rouge

Dans ce village très accueillant pour les camping-caristes que nous sommes, nous avons flâné longuement.

Le syndicat d’initiatives organise des visites très bien commentées pour un prix modique.

A l’église, endroit rafraichissant par cette chaleur estivale, un vitrail représente le château au temps de sa splendeur. Au détour des ruelles souvent très pentues, on découvre les belles maisons de riches commerçants ou celles des officiers de la garnison.

En haut de la butte (dur dur par cette chaleur …) l’incontournable château de Turenne. On ne visite malheureusement pas grand-chose du corps d’habitation mais la vue à 360° depuis la cour-jardin, surtout si vous montez sur la tour César (XIIéme), c’est génial. A chaque créneau, une table d’orientation émaillée situe le paysage ! Attention à la descente, l'escalier est glissant et irrégulier (il est d'époque!)

Pour finir, vous avez encore droit à la photo du château de nuit ! C’est la vue imprenable que nous avions de notre emplacement CC, le tout gratuitement ! Merci Turenne, on reviendra.

A suivre, d’autres très beaux villages de France ...