A peine remis de notre journée aux Cinque Terre, nous repartons pour notre dernière visite en Italie : Portofino.

En quittant La Spézia, la route est très belle : une bonne pente, de beaux virages en épingles et , quand on peut s’arrêter, de très jolies vues.

Nous arrivons à Sta Margherita Ligure ou l’on apprend que les campings cars ne peuvent pas stationner à Portofino. Qu’à cela ne tienne, nous irons à bicyclette !

Le temps de se parquer, descendre les vélos, nous partons pour 6/7 km en longeant la côte.

La vue sur le rivage est magnifique, la route est plate, le soleil pas trop chaud : que du bonheur.

Dans la baie, un beau 5 mâts : le Club Med 2

Arrivés au village, obligation de parquer nos montures, la police municipale ne rigole pas. En route pour le port en longeant les boutiques de luxe : de jolis bateaux de taille limitée (les plus grands ne peuvent pas s’amarrer, ils restent dans la baie)

En route pour le château BROWN que l’on aperçoit du port. Le chemin zigzague à flanc de falaise, la montée est rude. Le château est surtout intéressant pour la vue qu’il procure mais il y a des fleurs, de jolies pièces de taille humaine, un poêle en faïence et quelques tapisseries. Les meubles et objets ont été collectionnés par un Baron richissime de l’industrie allemande .

De la terrasse, on profite d’une vue très large sur la mer: de splendides villas en surplomb, l’église San Martino qui domine le village. Nous avons la récompense de nos efforts !

La descente est plus facile et rapide, nous retrouvons les riches touristes … Ce n’est pas un endroit pour SMICARD, il n’y a que la vue qui est gratuite !

En repartant, coup d’œil sur Santa Margherita Ligure et en route pour la France.

Voilà, Italie 2014, c’est terminé.

En 6 semaines, nous avons bouclé notre programme avec quelques manques ou frustration. Nous sommes rentrés fatigués mais heureux d’avoir accumulé tous ces beaux souvenirs.

L’Italie est magnifique : la mer, les paysages, les monuments … les plages et le soleil.

Les italiens sont accueillants, gais, serviables et beaucoup moins bruyants que je ne le craignais

J’espère ne pas vous avoir ennuyé et peut être vous avoir donné envie d’y aller. Je pense que nous, nous y retournerons.

Après une journée bronzage à la plage de Viareggio, en route pour Pise.

De la gare, 30 mn suffisent pour atteindre le site universellement connu. Au passage, nous traversons l’ARNO, qui baigne aussi Florence, et suivons des rues piétonnières bordées de maisons à arcades très colorées.

Nous arrivons sur la Piazza dei Miracoli sur laquelle se trouvent les 4 monuments les plus remarquables.

Tout d’abord la Tour (Torre Pendante).

La construction, de style Roman, débuta en 1173 et s'étala sur trois siècles. Mais 5 ans plus tard, dès le 3ème étage, la tour commençait à pencher.

La construction fut suspendue pendant presque 1 siècle, puis les quatre étages supérieurs furent posés en diagonale pour corriger l'inclinaison.

100 ans plus tard, le dernier étage qui renferme les cloches fut achevé. Elle mesure 55.8m au nord et 56.7m au sud du fait de son inclinaison.

Depuis, l’inclinaison due au sous sol et aux fondations insuffisantes n’a fait qu’empirer.

En 1993, le dernier étage dépassait l'aplomb des fondations de 4,5 mètres soit presque 6° ! Les visites furent interrompues et des travaux de consolidation réalisés. Depuis, les mouvements sont insignifiants. Ouf !

Malgré les efforts des touristes, dont Marie Christine, l’inclinaison demeure.

Le Baptistère Saint-Jean de Pise (Battistero di San Giovanni)

Chez les chrétiens, un baptistère est un bâtiment comportant une cuve baptismale, pour pratiquer le baptême par immersion. Ces édifices sont souvent de forme ronde ou polygonale.

Sa base est de styleRoman Pisan, puis Gothique à partir du second étage. C'est un exemple du passage du style roman au style gothique : la construction, en marbre blanc, a commencé en 1153, fut interrompue à la fin du XIIème puis achevée de 1260 à 1363 lorsqu’il reçoit sa coupole. Il culmine à 55m, le diamètre de la coupole est de plus de 35m

A l’intérieur, on remarque la chaire sculptée par Nicola Pisano et la cuve baptismale composée de 12 panneaux en marqueterie de marbre : la réalisation est superbe.

Il suffit de traverser pour se retrouver devant le Duomo.

La cathédrale de Pise commencée en 1064 et achevée ~100 ans plus tard. Elle est de style Roman Pisan. L’extérieur est recouvert de marbres vert et blanc.

L’intérieur est composé d’une nef à cinq vaisseaux Elément remarquable, la chaire réalisée par Giovanni Pisanno (le père du sculpteur du Baptistére).

La voûte de l’abside est décorée d’une grande mosaïque du XIVe siècle représentant un Christ Pantocrator. En sortant, un des panneaux des portes de bronze.

Le dernier monument est le Composanto.

C est un cimetière monumental composé comme un vaste cloîtreétiré en longueur avec des fenêtres gothiques à quatre baies. Commencé en 1277, il ne fut achevé que deux siècles plus tard.

Les nombreuses fresques qui le décoraient ont été endommagées pendant 2ème Guerre mondiale. Celles qui sont restaurées restent bien pâles.

Des centaines de plaques, d’urnes, de sarcophages souvent très beaux mais l’ambiance était morose jusqu’à l’arrivée d’un groupe de lycéens français, plus enclins à chahuter qu’à suivre la visite !

En ressortant, un coup d’œil à la tour qui a toujours son air penché.

Navette du camping + train = 1 heure pour atteindre le centre de Florence.

C’est samedi, pas mal de monde dans les transports et la ville.

A 2 pas, Santa Maria Novella. C’est le 1er édifice religieux recouvert de marbres blanc et vert que nous découvrons.

L’église et le couvent dominicains ont étés fondés au XIIIème.

L’intérieur est somptueux : des chapelles richement ornées de fresques, l’autel en marbre blanc sculpté est incrusté de pierres de couleur, de beaux vitraux éclairent l’ensemble.

La sacristie est aussi riche : meubles en noyer (ou orme ?), très grande hauteur sous les croisées d’ogive et toujours très bien éclairée par de grandes baies.

Le cloître vert attenant est très grand : tous les murs sont couverts également de fresques très abimées : ça tranche avec nos cloitres français qui, en pierre nue, incitent peut être plus à la méditation.

La salle capitulaire ( ?) est aussi couverte de fresques qui sont elles parfaitement conservées. Mon guide ne donne que 2 étoiles à l’ensemble, je lui octroie la 3ème !

Direction la place du Duomo.

L’église Santa Maria del Flore est une des plus grandes du monde chrétien. Commencée en 1296, elle fut consacrée 140 ans plus tard.

Nous en faisons le tour : tout est recouvert de marbres blanc et vert et ça occupe l’essentiel de la place : difficile de faire des photos d’ensemble.

On découvre de belles portes en marbre sculpté et en bronze, on passe tout près du campanile.

On suit la file, l’entrée est gratuite.

On est frappé par le gigantisme dès qu’on y pénètre. Mais ça nous parait tout nu à côté de Sta Maria Novella, même si la coupole est très belle, qu’il y a un très beau pavement et une jolie mozaïque.

On quitte le Duomo pour le Baptisphère juste à coté : il est en travaux et recouvert de toile qui le masque entièrement.

Très grosse file d’attente, on fait (difficilement) des photos de la porte de bronze de Pizano ***. Nous reviendrons demain.

On continue jusqu’à la Piazza de la Signora ou on longe le Palazzo Vecchio …

Et on poursuit jusqu’au Ponte Vecchio qui est entièrement bordé d’échoppes de bijouterie qui attirent beaucoup de touristes.

Nous longeons l’Arno pour monter à la Piazza Michelangelo (très beau bronze) qui offre un super panorama sur Florence :

• • Le parc du Palazzo Pitti
• • Le Ponte Vecchio
• • Le Duomo
• • Le Palazzo Vecchio

Déjà 5 heures de marche et de piétinement et la navette ne nous attendra pas. Donc la suite demain.

Prospère depuis le XIIIème grâce à ses banquiers et commerçants, Sienne fut pendant près de 2 siècles en rivalité ouverte avec sa voisine Florence.

La ville ancienne est sur une éminence et ceinturée de murailles.

Après bien des détours, nous trouvons un parking à 1O mn de la Porta de Camollia, située à la pointe Nord.

Il nous reste à suivre la via du même nom jusqu’à la Piazza Salimbeni, close sur 3 cotés par les Palais : Spannochi à droite (Renaissance 15ème), Salimbeni au fond (Gothique 14ème) et Tantucci à gauche (baroque 16ème).

Direction Plazza del Campo.

Le centre historique est pratiquement piétonnier, heureusement car il y a foule. On croise souvent des statues ou bas reliefs de Romulus et Remus allaité par la louve (je ne sais pas pourquoi. Enfin un passage nous mène à cette fameuse place qui « est une des plus belles du monde » dixit mon vieux guide vert.

La place est en forme d’éventail et légèrement en pente.

Le Campanile du Palazzo Publicco est très élancé. L’association de la pierre et de la brique, les fenêtres à arc double (dit siennois) avec 2 colonnettes donne une architecture originale et harmonieuse.

Tout autour, sur l’arc de l’éventail, de beaux immeubles avec terrasses et boutiques et des peintres inspirés par le Palazzo.

En partie haute, la Fonta Gaia (fontaine de la joie) ornée de magnifiques panneaux sculptés ; un pigeon s'y désaltère.

C’est ici qu’à lieu le Palio (course qui oppose les cavaliers de toutes les paroisses ou tous les coups sont permis), on a du mal à imaginer la foule et la cavalcade, même si la palace est grande.

En route pour le Duomo.

Au passage, Une jolie rue, un hôtel particulier, une belle porte et une hure de sanglier qui orne la boutique d’une Salumeria (charcuterie) : rien qu’à regarder et humer toutes ces choses appétissantes, on sent venir les Kilos !

On ne se laisse pas distraire, le Duomo est en vue.

La riche façade a été commencée fin 13ème et ornée de nombreuses statues. L’association de pierres blanches et noires (un peu de marbre rose sur la façade) est très surprenante dans cet univers de couleur ocre.

Le temps nous est compté, nous ne verrons pas l’intérieur qui contient un pavement unique au monde…

Un dernier regard sur la place del Campo et on repart§

Après avoir vu Naples (sans mourir), nous nous apprêtons à visiter la ville éternelle.

Nous sommes au Happy Village, un très beau petit camping de la périphérie : calme, sanitaires top, piscine … et navette gratuite toutes les ½ heures jusqu’au Métro.

C’est parti pour une grande journée : achat d’un plan détaillé, du billet journalier et en route.

On n’a pas l’impression d’être dans une grande ville : des espaces immenses, un relatif silence.

On s’enfile dans des petites ruelles piétonnières en direction de la Plazza Navonna.

Puis on arrive au Panthéon, édifié en 27 av JC par Agrippa, revu par Hadrien en 120, transformé en église dès le VIIème siècle.

16 colonnes de granit monolithes.

L’intérieur, grandeur et harmonie, dominé par la coupole antique, aussi haute que large.

L’église St Ignace en passant …

… avant la fontaine de TREVI.

Commandée par le pape Clément XIII en 1762, elle a la largeur du palais à laquelle elle est adossée.

Beaucoup de gens sont venus jeter les 2 piécettes par-dessus l’épaule : une pour revenir à Rome, l’autre pour réaliser un vœu.

Nous traversons le FORO ROMANO, au pied du Capitole, en empruntant la Via Sacra.

Un nombre impressionnant de monuments et temples bordent la rue : Arc de septime, temple Vespasien et de saturne, Colonne de Phocas …

On ne sait plus ou tourner la tête !

Nous arrivons au Colosséo (Colisée).

Terminé en 80 sous le règne de l’empereur Flavien, c’est un chef d’œuvre d’architecture antique : les 3 ordres classiques sont superposés : dorique, ionique et corinthien.

On y donnait des combats d’hommes et d’animaux, de gladiateurs, des courses de char, des simulations de batailles navales…

Il y avait plusieurs étages sous l’arène (en grande partie disparue) qui permettaient de faire monter les animaux par des monte-charges !

Un peu plus loin, le PALATINO (Mont Palatin), berceau de Rome ou furent recueillis Romulus et Remus .

C’est un très agréable jardin ou l’on croise de très beaux restes de palais, stade, thermes et les Domus Flavia, Augustana et Livia qui furent les demeures des empereurs.

De ces jardins, on a une vue très large sur la ville, la basilique St Pierre et le Foro Romano.

Demain, Vatican et + si on a les jambes…