Le temps n’est pas au beau fixe, nous sommes partis sur Ioannina, petite ville en bord de lac.

Après une nuit sur la rive, au réveil quelques oiseaux 

Puis nous allons en ville, direction le port. Pendant qu’il fait à peu près beau, nous prenons le bateau pour Nissi Ioanninon, l’île qui fait face à la Ioannina.

En quittant le port, 2 mosquées que nous n’avions pas vues, datant de l’occupation turque.

L’île garde une apparence de village de pêcheurs.

En débarquant, il y a plus de marchands de souvenirs et restaurants que de cabanes de pêcheur, ça reste assez mignon cependant.

il y a même un rêve de jeune fille plus grand que nature…

En se promenant, on arrive au monastère Agios Panteleimonas  ou Ali Pacha a été assassiné (c’était le gouverneur de la région de l'Epire pour le compte de l'Empire Ottoman. Il tenta de se rendre indépendant au début du XIXéme )

Une jolie chaumière transformée en musée lui est consacrée, en bordure de lac avec de très beaux arbres.

A l’intérieur, entre autres, des costumes 19^éme

et de très belles armes comme ce fusil lui ayant appartenu et ces pistolets couverts d’argent.

il est représenté fumant le narguilé avec une courtisane musicienne.

En ressortant, un bel oiseau pêcheur porte un petit sur son dos et des oies couvent.

Mis en appétit par la vue des aquariums pleins d’anguilles et de divers poissons, nous ne pouvons résister plus longtemps.

Après un excellent déjeuner, la pluie revient : nous ne verrons donc pas la citadelle et consultons la météo : il n’y a que sur les îles que nous pourrons échapper à la pluie. Le prix du passage pour Corfou est dissuasif pour aussi peu de temps, nous passerons sur l’île de Leucade accessible par un curieux pont flottant/tournant.

Quelques difficultés pour se poser, des petites routes sont barrées ou en sens interdit, nous filons vers Nidri, joli petit port très fréquenté, une petite ondée nous gratifie d’un bel arc en ciel.

Le soir, bars et restaurants sont bien fréquentés

Le lendemain, une virée dans les collines nous mène aux chutes : une arche ouvre la porte vers la 1ère

et en poursuivant dans un étroit défilé, on arrive au pied de la 2ème

Rien d’impressionnant mais ballade agréable et rafraîchissante.

Quelques Kms d’une jolie route nous amènent au sud de l’île à Vasiliki : plage de graviers agréable le matin : vent à 2 Beaufort (cours de voile tranquille dans la baie), qui monte à 5 ou 6 l’après midi (spot pour la pratique du kite surf). Le petit port est très agréable et « dans son jus », mais les travaux d’agrandissement ont démarrés.

en prime, des fleurs aux couleurs très vives

En route, jolis points de vue sur la côte, Sivota et Vliho mais les stationnements sont rares sur ces routes étroites et la brume est toujours présente.

Nous quittons l’île au pont flottant et passons un tunnel sous marin pour arriver à Préveza, bivouac en bord de plage : sable fin, températures eau et air estivales, calme. Tout ce qu’il nous fallait pour récupérer de notre marathon. En prime, la ville est jolie, agréable, on a l’impression d’être sur une île.

et un joli coucher de soleil

Un saut de puce au nord nous amène à Parga, village de charme à cheval sur 2 baies.

Des ruelles piétonnières, des escaliers conduisent au sommet de la colline.

De la haut, vue sur le port et une petite île

Tout en haut, la citadelle ruinée successivement occupée par : les normands, les vénitiens pendant 400 ans, les turcs (Ali Pacha), puis la France (1797), les anglais, à nouveau les turcs (1819) avant de rejoindre la Grèce en 1913.

une coupole effondrée, un regard sur une citerne, des bâtiments en ruine, des chemins envahis de broussaille ...

le meilleur, c’est les vues à 360°

On redescend pour rejoindre le camion, ruelles, passages sous les maisons, papillon qui butine

Cette fois, c’est le début de la fin, on rejoint Igoumenitsa, notre port d’embarquement à destination d’Ancône (Italie)

Un peu au nord, nous trouverons un superbe endroit entre mer et lagune, la ville derrière, Corfou en face

et un dernier coucher de soleil somptueux

Dernière nouvelle, notre bateau est remplacé, retardé, nous n'aurons peut être pas de cabine ... 

Il ne nous reste plus qu’à traverser l’Italie, peut être une ou 2 belles étapes...

Nous sommes arrivés en fin d’après midi à Kalambaka, temps gris, arrêt au LIDL pour le réappro.

Au dessus de la ville, on voit en fond une falaise découpée, aspect béton, un peu décevant.

Nous partons vers le bivouac indiqué par pak4night, en faisant les 5 kms (1,2 km à vol d’oiseau) les météores apparaissent.

Sur le parking indiqué, vue sur 3 des monastères : Vaarlam, Roussanou et le grand Météore et 2 autres plus éloignés : Agios Nicolaos et Pantocrator qui n’abritent plus de communauté.

Nous rencontrons les organisateurs d’un raid 2CV en Grèce (N.O.R.E.V.  plus de 70  2CV déjà croisées à Ossios Loukas) qui feront une photo devant Vaarlam le matin.

Malheureusement, la marée chaussée nous interdit d’y passer la nuit, nous trouverons un endroit très calme à quelques kms ou nous serons réveillé par les moutons.

En pleine forme nous partons faire notre 1ère visite à Vaarlam. Le vrai beau temps est revenu.

En chemin, un autre point de vue sur les météores qui nous avait échappé la veille.

Enfin, Vaarlam (l'ascète qui créa le monastère) . Construit entre 1350 et 1550.

Comme tous les météores, ils sont perchés, il faut prendre d’interminables escaliers (± 300 marches). Il y a des treuils pour les matériaux mais pas pour les visiteurs !

Ca entretient la forme et c’est mieux que de monter à l’échelle…

Billets, jupe obligatoire pour les dames (même celles qui sont en pantalon!)

Quelques autres vues prises depuis le grand Météore

On arrive sur une grande esplanade avec une très belle vue sur la ville

puis la boutique souvenirs (pieux) : il faut bien vivre …

le catholicon : vieille église couverte de fresques ; films et photos interdits, j’ai craqué 6 fois.

 - la chapelle,

une vierge à l’enfant et un Christ portant l’évangile

En passant, quelques fresques et objets

Puis le musée (images toujours interdites mais moins contrôlé)

- des fresques

- des icônes

- dont la dormition de la Vierge (souvent traitée chez les orthodoxes)

- un très beau fauteuil

- une croix finement sculptée (chaque branche fait ± 2cm)

- des livres enluminés des XII et XIV^éme

et plein d’autres choses bien sur.

Quelques photos des bâtiments ou de détails

passage par le treuil et le cabestan qui montait les charges

un tonneau qui contenait 12000 litres (ça représente quelques messes!)

Pas beaucoup de végétation, mais une rose quand même

Nous quittons Vaarlam pour Roussanou (dit Ste Barbe ou Agia Varvara) qui est un couvent occupé par des nonnes

On peut y accéder par la route qui passe juste en dessous, ou descendre de celle qui passe au dessus : escaliers avant ou après

Quelques vues du monastère sur son rocher

En arrivant, une des échelles repliables est fixée sur le mur : c’était le seul moyen d’accéder au couvent, les échelles étaient remontées en cas de danger.

On passe la porte et on tombe sur la nonne qui vend les billets : pas vraiment commode !

puis la cloche à 3 tons et le treuil

la chapelle, très surveillée

et une petite salle musée

- des icônes

- une mise au tombeau

On voit toutefois la différence avec les moines, ici, il y a des fleurs

et même un jardinet

Ca atténue un peu le côté cerbère des nonnes croisées dans les différentes pièces.

Les visites des météores se termine à 16H, nous rejoignons la ville pour voir l’église byzantine du XII^éme .

Tout près de la falaise, à l’extrémité de Kalambaka, cette cathédrale (d’après Michelin), cache bien les trésors qu’elle recèle à l’intérieur.

A l’intérieur, un magnifique ambon en marbre placé au centre de la nef (le seul en Grèce), incrusté de réemplois paléochrétiens.

Dans la pénombre, des fresques des 13, 14 et 16^éme siècles, très encrassées par la suie des cierges

et une belle icône de la dormition de la Vierge.

Fin d’une journée bien remplie

A suivre, la 2^éme partie des Météores

Un peu de difficulté pour sortir d’Athènes, puis direction Delphes avec un arrêt au monastère d’Ossios Loukas.

Bâti au XI éme sur le mont ou Luc le Stiriote, ermite, avait érigé un petit oratoire, c’est un pur joyau de l’architecture byzantine tardive.

On le voit de très loin dans la vallée (j’ai omis la photo) et on contourne complètement l’éperon sur lequel il est bati.

On pénètre dans une cour avec des arbres magnifiques. Remarquez les sangles qui font corps avec l’arbre.

On pénètre par la tour de l’horloge, à gauche et en face, les cellules des moines et bâtiments conventuels

A droite le catholicon (XII éme) qui alterne pierres et lignes de briques, coiffé d’une coupole.

D’abord, le narthex

Puis on pénètre dans l’église avec des mosaïques à fond d’or : un christ avec évangile, une Vierge à l’enfant et le baptême du Christ dans les eaux ondulantes du Jourdain

D’autres scènes dont le lavement des pieds, la présentation au temple …

Bien sur des icônes dont le Christ avec évangile et une vierge à l’enfant

Depuis le choeur, par un passage abritant les reliques de St Luc, on rejoint l’église de la Vierge (X éme) beaucoup plus sombre et dépouillée.

En ressortant, un Pope très vénéré (beaucoup de cierges) et un très beau porche tout en briques

Un passage à gauche menait à une fontaine et à une seconde cour donnant:

- sur l’arrière des 2 églises,

- sur divers bâtiments et sur une très belle vue sur la vallée (un peu embrumée)

On continue le tour des églises pour se diriger vers la crypte

Elle a été creusée au Xéme pour abriter le 1^er tombeau de St Luc. Les fresques du XI éme ont été restaurées. Les motifs géométriques rouge/noir/blanc sont étonnamment modernes.

On peut y voir une mise au tombeau, des portraits de saints et des épisodes de la vie du Christ

On poursuit la visite par une immense galerie creusée dans le rocher(expo sur l’histoire du monastère) derrière le bâtiment conventuel

Bâtiment dans lequel on peut voir une cellule monastique plutôt accueillante

Pour finir, le réfectoire transformé en musée : quelques belles pierres, dont celles qui occultaient les fenêtres et une vénérable icône

A l’étage en dessous, on pressait les olives (les croquis ne sont pas d'époque ...)

En remontant, un petit chemin monte au dessus du parking jusqu’à la chapelle dédiée à Agios Haralambos (XI éme)

Départ pour Delphes

Malgré une nuit bruyante au Pirée, nous sommes partis tôt à l’assaut de l’Acropole. L’appli que j’avais téléchargé la veille ne nous a pas amené tout à fait à l’Acropole mais quelques grecs serviables nous ont remis sur le bon chemin.

A l’entrée, 2 caisses ouvertes seulement et plein de problèmes avec les pass téléchargés et les cartes de paiement. Nous attaquons la visite à 11h30, il commence à faire chaud.

La montée sous les remparts nous mène au théâtre de Dionysos. Immense construction du IVème av JC, modifié au VIème par les romains, il pouvait accueillir 17000 spectateurs (Epidaure : 12500)

puis le sanctuaire d’Asclépios, en restauration

Enfin, l’Odéon d’Hérode Atticus, riche grec d’origine romaine, qui le fit construire en mémoire de son épouse au IIème av JC. Il était à l’origine recouvert d’un toit de cèdre

Puis on passe la porte Beulé (IIIème après J.-C.), du nom de l’archéologue qui la redécouvrit sous les bastions turcs et les Propylées.

Sur le parvis, le téménos, s’élevait une colossale statue d’Athéna (9m). Seul le Parthénon attire aujourd’hui les regards

Pas mal de monde mais heureusement il y a de l’espace. Je suis agréablement surpris, il reste peu de travaux et d’échafaudages, on se fait une bonne idée du bâtiment commandé par Périclès et réalisé par Phidias vers 450 av JC.

Il reste très peu de sculptures et bas reliefs sur le Parthénon. On en verra plus au musée.

De l’extrémité de l’acropole on a une vue complète sur Athènes

retour vers l’Erechthéion ou l’on rendait des cultes à Athéna, Poséidon et à 2 rois légendaires (Cécrops et Erechthée)

Mais le point d’orgue du bâtiment, c’est bien sur la tribune des Caryatides : la grâce et la légèreté de ces 6 jeunes filles contrastent avec la colonnade sévère du Parthénon.

Remarquez que les plis des robes rappellent discrètement les cannelures des colonnes doriques

Pour ceux que ça tente, je propose un puzzle 3D. j'ai déjà assemblé 2 (belles) pierres,à vous la suite.

Il est temps d’aller casser une crôute ; ce sera chez Diogène, recommandé par Michelin, à côté du monument de Lysicrate.

La suite: le musée de l'Acropole

Une nuit sur une plage près de la presqu’ile de Méthana, un tour dans la ville qui semble endormie comme son établissement thermal : c’est très décevant, il est vrai que nous devenons difficile.

Quand même, une tortue qui se hâtait lentement de traverser la route et un élevage de daurades.

Nous sommes donc remontés jusqu’à Néa Epidavros : jolie station balnéaire, bien vivante.

Arrêt sur une petite plage près du port.

En ville, outre les restaurants et boutiques, une très belle église

un panneau indique le « petit théâtre d’Epidaure », je pars donc à sa recherche. Première découverte, une tortue qui traverse le chemin bordé de fleurs et chardons, un beau spécimen de 25cm, le 2ème aujourd’hui

puis un panneau indique une chapelle dédiée à la Vierge Marie : elles sont souvent à côté des ruines, je m’y rends donc. De là haut, vue sur l’autre partie de la ville.

en désespoir de cause, je descend plus bas sur le chemin et trouve enfin le site qui est clos car en travaux de restauration des gradins : ça ne vaut pas le grand Epidaure mais, pour ce village, c’est pas mal

Bain et bronzette terminés, départ pour Mycènes. Nous aurons une nuit très calme sur le parking du site complètement désert après 19H.

Vers 9H, la visite commence : il n’y a que 2 bus et une 10aine de voitures.

Ce qui frappe en arrivant, ce sont les murs : de très gros blocs et d’autres un peu plus petits mais savamment imbriqués.

Puis bien sur, la porte des lionnes, percée au XIIIème avant JC : déserte à 9H, bondée à midi quand je suis reparti. Notez la taille et le poids des 4 pierres qui composent l’ensemble.

La sculpture monumentale des 2 lionnes est inhabituelle dans cette civilisation plutôt austère

Puis le cercle royal, 1ère nécropole mycénienne, contenait six tombes contenant 19 personnalités royales. Ceinturé de pierre dressées , il mesure près de 30m de diamètre.

Puis on monte la colline ou les restes sont difficilement visible ou lisible par le profane : le Palais royal, le temple d’Athéna, le Mégaron

Par contre, jolies vues sur les alentours

Tout au bout, la poterne de l’est

et la citerne secrète (99 marches dans le noir et elle est à sec !)

En redescendant, la poterne du nord côté pile et côté face

Des fleurs et encore des murs

Puis le musée qui contient une multitude d’objets décorés.

Ma sélection pour les dames :

- des bijoux

- du petit matériel de beauté : attention, il faudra repolir les faces à main en bronze ternis par le temps

Pour celles qui veulent encore jouer à la poupée, la Barbie mycénienne, très sexy avec la coiffe et les chaussures

et s’il reste un peu de temps pour la cuisine

noter que le fond aussi était décoré !

Il y a aussi des masques funéraires et feuilles d’or

peu de fresques

des statuettes primitives et un beau visage

Un beau musée qui met bien en valeur les pièces exposées.

Avant de quitter le site, on peut voir 2 des 6 tombes tholos (à coupole).

La 1ère, celle d’Egisthe (1) la voûte à disparu, les côtés de la porte menace de s’écrouler . Notez la taille du linteau.

nota 1 : Il était l’amant de Clytemnestre

a seconde qui date du XIVème avant JC, celle de Clytemnestre (2), est complète. Le corridor d’accès mesure 35m. Voir aussi le linteau en marbre sculpté.

nota 2 : épouse d’Agamemnon parti pour la guerre de Troie (10 ans) prend Clytemnestre comme amant. Ils assassineront Agamemnon à son retour dans son palais et seront tués par les enfants d’ Agamemnon Oreste et Electre. Ce sera la fin de la malédiction des Atrides

l’intérieur parfaitement circulaire est couvert par une coupole dont la voûte culmine à 13m

L’accès au 2éme cercle royal et au trèsor d’Astrée (1^er roi de Mycènes) est fermé : une tombe encore plus grande et plus parfaite avec un linteau de 9m de long, environ 20tonnes.

On quitte difficilement notre parking envahi de véhicules

Et nous remontons jusqu’au canal de Corinthe dont nous verrons les 2 extrémités . Nous n’avons pas trouvé le passage ou la gorge est la plus profonde mais nous avons vu le même bateau à l’entrée et à la sortie vers le golfe de Corinthe. Une curiosité, le tablier du pont est immergé pour laisser passer les bateaux, on roule sur des planches de bois trempées.

Marie Christine a serré tout ce qu’elle pouvait, la charge est limitée à 3 tonnes ! Le camion pèse largement ses 3,5T

Comme vous avez été sage, je vous montre ce que j'aurais aimé voir

et le pont sur lequel nous sommes passé: immergé et ouvert

Direction Heraion de Perahora. Un site ravissant, ombragé de pins sur les pentes rocheuses du cap qui ferme la rade de Corinthe.

2 temples des VIIIéme et VIéme dédiés à Héra Akraia et Héra Limenia, une petite agora

ainsi qu’une très belle citerne

Au bout de la pointe,le phare ménage de belles vues sur la mer et les côtes

sur le même rocher à profil humain : un pêcheur à la ligne au dessus, un pêcheur sous marin dessous

Ensuite, nous rejoindrons le golfe Saronique, direction cap Sounion