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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 16:06

Les derniers jours au Maroc, internet était capricieux et ultra-lent et c’était difficile sur le retour de trouver une connexion fiable ! Enfin, posé chez les enfants, un WIFI endurant et performant.

Pour le voyage de retour, après Casablanca, la motivation était moins bonne, les surprises moins nombreuses et le temps se dégradait chaque jour un petit peu. En repassant à Rabat, de l’autre côté de l’oued, à Salé, on a une très belle vue sur les fortifications, le soleil est encore bien présent. Avant la capitale et après Salé, nous avons encore eu des vues imprenables (en photo) des bidonvilles : si près du pouvoir et de la richesse, le contraste est saisissant même après 6 semaines au Maroc.

Petit tour rapide à la plage après un plantureux repas de crevettes, calamars et poissons frits, dernier soleil et en route pour le RIF. Tout d’abord, on suit une camionnette tellement bondée que 6 garçons sont sur le marchepied. Elle roulait quand même à 60 km/h et, au village d’après, 15 à 20 personnes en sont descendues ! Les ceintures n’étaient pas nécessaires… Et on attaque le RIF, de superbes paysages mais la bruine, la brume font leur apparition, les vues sont rarement claires. On arrive de nuit dans un camping introuvable à Chefchaouen et on en repart le lendemain matin pour Martil, station balnéaire sur la Méditerranée. Il fait frais, gris… tout pour moins regretter le départ. Pour ceux qui nous ont suivis l’an dernier, j’ai repris un palmier du bord de mer dont les palmes ne sont pas étirées par le vent !

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Le lendemain matin, départ à l’aube (9h !) pour Sebta (dixit les marocains). Comme c’est samedi, c’est un joyeux bordel à la frontière vers 9h30. Malgré l’aide efficace d’un marocain (moyennant 2€) qui connait la procédure, les raccourcis et qui n’hésite pas à courtcircuiter ses compatriotes, il nous faudra presque 1h30 pour arriver en Espagne à CEUTA. Là, formalités réduites : l’an dernier, on avait eu droit au miroir sous le CC, la fouille de la soute, des WC, ils avaient fait relever le lit pour chercher drogue et clandestin. Après les provisions de cigarettes et alcools détaxés (toujours avec modération), nous embarquons sur un petit ferry : exercice inédit, les CC montent en marche arrière et son serrés comme des sardines. Le salon est luxueux pour une traversée de 40 mn. Une dernière vue du continent africain et tout de suite, le rocher de Gibraltar ! Surprise, à la pointe du rocher, une mosquée !

 

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Il ne nous reste plus que 2000 et quelques km pour remonter avec une météo pas réjouissante.

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 17:27

Sur le chemin du retour, passer à Casablanca pour visiter la mosquée Hassan II s’impose : l’an dernier, nous étions passés trop tard.

Venant du sud par la route côtière, nous avons parcouru la magnifique corniche, dépassé la plage immense et le phare. De très loin, on peut voir le minaret de 200m (le plus haut du monde), on ne peut pas se tromper. Parking CC à 50m de l’esplanade, on part pour la visite, mais il est 11H passées et la prochaine (et dernière) visite est à 14 heures. On a largement le temps de voir l’extérieur : on a accès à toute la façade et une partie des cotés, la partie arrière est fermée pour des réparations.  Pour les grandes occasions, l'esplanade peut accueillir jusqu'à 80 000 fidèles.         

C’est un bâtiment élevé en partie sur la mer en 6 ans (de 1987 à 1993) par 2 500 ouvriers et 10 000 artisans, mêlant la modernité et la tradition. Il est imposant par son minaret, mais aussi par sa surface et sa hauteur : la salle de prière mesure 200m de long, 100m de large et 65m de haut, le total des 3 dimensions est 365 (= 1an). Les portes sont impressionnantes : réalisées en titane (métal léger utilisé en aéronautique), elles sont couvertes d’éléments en filigrane (comme la photo en bas à droite : ~30 cm de coté). La photo de gauche est une fontaine du pied du minaret réalisée en zelliges (fresques ou mozaique géométriques en céramique).

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Toujours vus de l’extérieur, d’autres zelliges, un plafond apparent au dessus d’une porte avec des stucs (plâtre + poudre de marbre + blanc d’œuf) aux dessins inextricables, une partie d’une porte en titane + filigranes, un lustre en laiton (peut être 2,5 m de diamètre, 3,5 m de haut). On comprend devant l’ampleur du travail que les artisans y aient passés des millions d’heures. A propos, la mosquée a coûté 2milliards de $, financé par l’état, le roi et surtout une souscription publique des marocains résidents ou exilés.

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Retour au CC pour casser la croûte. Façon de parler puisque c’était une très belle araignée qui était au menu, achetée vivante la veille au soir et cuite dans la foulée. Excellente.

Enfin la visite de l’intérieur. Ce qui frappe d’abord, c’est le gigantisme. La salle est immense, elle peut contenir 20 000 fidèles mâles, auxquels il faut rajouter 5 000 femmes qui on accès à 2 tribunes en parties dissimulées derrières des colonnes en granit rose et surtout des moucharabiehs en cèdre superbement ouvragés. Tous les matériaux proviennent du royaume : l’onyx, le marbre, le granit rose, les céramiques, plâtre, cèdre… à l’exception du marbre blanc de Carrare utilisé pour la décoration du Mihrab (photo milieu gauche), orienté vers la Mecque, d’où le prédicateur s’adresse aux fidèles. Remarquer les sols (marbres, onyx, travertin), les plafonds en cèdre sculpté et/ou peint, les dentelles de stuc.

La mosquée est « décapotable » : par grande chaleur, le toit en 2 parties coulisse et permet l’aération de la salle !

 Désolé pour les photos un peu déformées à cause des courtes focales pour saisir l’ensemble du monument.

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Encore des détails : stucs, plafonds, moucharabieh (passage des femmes pour accéder aux mezzanines). En bas, la salle d’ablution des hommes : un joyau constitué de 41 fontaines en marbre en forme de lotus, des colonnades en marbre, des stucs… A droite, la salle chaude du hammam (jamais mise en service, on ne sait pas pourquoi)

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La visite se termine par le bain turc, lui aussi est très beau et resté vierge à ce jour.

En tout, une petite heure de visite bien remplie, bien commentée d’un monument incomparable. De quoi ne pas regretter le prix de la visite : 120 DH pour les étrangers, c’est une exception au Maroc ou nous n’avons jamais payé + de 20 DH une visite (sauf Majorelle à Marrakech). Proportionnellement, c’est encore + cher pour les marocains qui payent quand même 60 DH !

Retour au CC et route vers le Nord. La banlieue nord de Casa est plus que pauvre : quel contraste entre la magnificence que l’on vient de voir et les bidonvilles (planches et tôles ondulées) en partie dissimulés derrières de haut murs. Pas vraiment le cœur à faire des photos…

 Arrêt juste au coucher du soleil en partie masqué par les embruns.

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La suite, passage à Rabat, Salé, Mehdia et nuit à Chefchaouen

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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 00:05

Après un repos bien mérité à coté d’Agadir (eh oui, c’est dur les vacances !) nous y sommes retournés sans être plus convaincus qu’à l’aller : comme ils disent sur place : « Agadir, rien à dire ». Par contre, la plage, une légère brise, le soleil que l’on a emmagasiné pour affronter le mauvais temps futur : le rêve. Mais tout les bonnes choses ont  une fin et nous sommes repartis à Essaouira. Et là, c’est toujours aussi magique.

Nous sommes juste arrivés pour voir le soleil enflammer la mer et repartis faire les boutiques. D’abord, les objets en thuya (tronc et racine) marquetés avec du citronnier, de l’ébène, de la nacre d’ormeau. Puis les lampes et appliques en fer ou en cuivre ajouré, les babouches et, forcément, on retombe sur le thuya…

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Dans une rue parallèle, les commerces sont plus alimentaires : des fruits secs (dates, amandes, arachides) des dates, figues. Plus loin, les olives et citrons confits, les herbes (menthe, coriandre, persil), les fraises (excellentes), les petits pains ronds (délicieux). Et forcément, on retombe sur le thuya… plus loin, les cuirs.

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En continuant, des vêtements sous les arcades, puis nous nous sommes perdus dans les ruelles près des fortifications. Là, on trouve des portes magnifiques sur des maisons miteuses et des passages souterrains qui souvent ne mènent nulle part. Heureusement, les rares passants ont réussi à nous ramener dans le droit chemin.

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Essaouira, une ville à voir le jour, mais surtout la nuit ou l’animation est intense.

Prochaine étape, Casablanca : la mosquée Hassan II

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 22:30

La révision du CC à Marrakech s’est bien passée, un peu moins rapidement que prévu (les français ont l’heure, les marocains ont le temps !) Petite surprise, on a retrouvé une souris dans le filtre à air, complètement desséchée : elle l’a grignoté en partie pour s’échapper, sans succès.

A peine arrivés au camping d’Ouzoud, le patron nous amène un plateau : thé à la menthe, arachides et amandes. Vraiment sympa.

Puis, des fourmis dans les jambes, nous partons survoler les cascades. Juste la découverte par le haut : on voit bien la première chute, la vallée avec ses vasques, les vapeurs que provoque la chute d’eau, et puis, un premier singe Magot. Pas farouche, il est habitué aux touristes. Un petit tour sur les étalages de souvenirs, pas grand-chose de nouveau, mais les vendeurs sont très gentils, discutent, et de fil en aiguille, on achète encore…

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Mardi, on fait le grand tour. La descente coté rive gauche est parfaitement aménagée : beau dallage en pente, des escaliers, des boutiques, des restaurants. On est sollicité tous les trois mètres. Un peu plus loin, revoilà les singes Magot ; un boutiquier les effraie, il nous explique que ces macaques lui pillent son étalage. Il y a un grand mâle, une femelle, trois petits toujours en mouvement.

Dès qu’on descend un peu, on a des vues de plus en plus belles sur les cascades. En approchant des chutes, c’est plus que du brouillard, c’est comme un petit crachin. Tout en bas, des radeaux emmènent les touristes jusqu’au pied des cascades, ils en reviennent plus qu’humides !

On peut traverser sur des petits ponts branlants pour rejoindre la rive droite.

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C’est là que la difficulté commence. A nos âges, la descente ne pose pas de réels problèmes, ce n’est pas le cas pour la remontée… Nous n’avions pas conscience du dénivelé, c’est vrai qu’elles sont hautes ces cascades !

Un joli petit chemin très pentu nous ramène au sommet en passant au milieu des oliviers. C’est difficile, mais on a de belles vues entre les arbres sur la vallée. Un petit gamin sur son âne livre du charbon de bois. Quelques singes Magot s’amusent dans les arbres.

Ouf, nous sommes revenus à notre point de départ !

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C’est vraiment un très bel endroit, le site est magnifique, les aménagements sont remarquables (il manque peut-être un tire-fesse pour la remontée…) et les commerçants sont adorables. La présence des singes Magot pimente un peu la ballade.

L’ensemble du site est propre, c’est aussi un bon point à souligner.

 

 

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 18:51

Dimanche matin, départ pour Marrakech. Nous avons pris le risque de passer par Telouèt malgré les avis concernant l’état de la route. Ca commence bien avec un beau revêtement, des vues superbes à chaque virage (Dieu sait s’ils sont nombreux). Des paysages très arides, avec, piquetés au bord de l’oued, des chênes verts et des genévriers. Puis, l’état de la route se gâte, le goudron est intermittent, puis inexistant. Ca nous oblige à réduire la vitesse : ça serait bien pour profiter des paysages si la conduite n’exigeait pas une attention maximum. Comme il y a très peu de circulation (et pour cause), il est facile de s’arrêter de temps en temps pour relâcher la concentration et profiter des vues sur les reliefs vertigineux et les vallées vertes, sur les kasbahs, les ksours ou sur les mariages incroyables de couleurs de roches. Après avoir franchi le col du Tizi n Telouèt, qui était la route traditionnelle des caravanes à l’époque du Glaoui, nous nous retrouvons sur la grande route, celle du Tizi N Tichka que l’on franchit à 2260 mètres. C’est le col le plus haut du Maroc, le vent y souffle  violemment. En cours de descente, on croise une camionnette transport en commun (il y avait même 4 personnes accrochées à l’arrière…) Vous n’aurez pas de photos du col : tous les endroits ou l’on peut s’arrêter sont occupés par les marchands de souvenirs, entre autres des géodes d’améthyste de couleur rouge vif, bleu canard, rose fluo… et quand à ma copilote, en montagne, elle serre tout ce qu’elle peut et se cramponne à son siège…

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Arrivés à Marrakech, on rejoint le Jardin Majorelle.

« Il a fallu quarante ans au peintre français Jacques Majorelle (1886-1962) pour créer, avec passion, ce lieu enchanteur. Dans ses allées ombragées, on s’y promène au milieu d’arbres et de plantes exotiques, on y longe des chemins d’eau et des bassins emplis de nénuphars et de lotus. On y trouve, au détour d’un chemin, un bâtiment au charme mauresque et/ou style Art Déco, peint de couleurs primaires très vives dominées par le bleu intense. On y est apaisé et ensorcelé par l’harmonie de ce tableau luxuriant et vivant où les sens sont délicatement sollicités pour offrir une promenade magique, hors de la ville animée pourtant si proche, dans l’enceinte protégée par les hauts murs de terre, hors du temps. »

Ce jardin a été repris par Y. St Laurent et P. Bergé, restauré, embelli. Leur fondation gère aujourd’hui le site. Sous la colonne, une plaque commémorative à YSL. Des mariés ont choisis le jardin comme décor pour leurs photos, on ne peut rêver mieux.

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Des palmes, des fougères des plantes grasses, des cactus…

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Derrière les reflets du bassin, un petit bâtiment abrite l’exposition des affiches "LOVE" que YSL composait tous les ans pour présenter ses vœux à ses client(e)s.

Et puis, à tous ceux qui ont des belles mères, j’offre ce coussin qui peut accueillir de généreux postérieurs…

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 Ce jardin est vraiment magnifique, l'entretien et la propreté sont irréprochables: le Maroc ne nous a pas (encore) habitué à ce niveau de qualité. Ce doit être encore plus apprécié dans les chaleurs de l'été.

En fin d’après midi, nous arrivons à la Koutoubia, haute de 70m, construite au XII éme siècle. Posés sur le parking qui la jouxte, nous  ne résistons pas à un petit tour sur la place Jemaa El Fna toute proche. La nuit n’est pas encore tombée mais la foule est présente et l’animation maximum : les orchestres, jongleurs, cracheurs de feu, porteurs d’eau… toutes les attractions attirent les groupes de curieux. Le café de France qui a connu l’attentat il  a quelques années et puis, les vendeurs d’escargots (non merci!) qui sont à l’œuvre avec un certain succès (si vous voulez les cuire vous-même c’est en dessous). Si vous voulez des grillades, suivez la fumée…

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On passe devant les marchands de jus d’orange et on s’enfile dans les souks : on en découvre un sur deux étages : il y en a pour tous les goûts (surtout le mauvais), il y a quand même de beaux bijoux, des épices et cosmétiques. Mais nous ne nous laissons pas tenter, les prix sont dissuasifs : pour les marocains « Marrakech = Arnakech ». En rentrant, nous repassons devant les restaurants ou l’on peut tout goûter, y compris les têtes de moutons/chèvres bouillies, les soupes, tripes, haricots, poissons grillés, couscous, tajines… j’en ai peut être oublié. Comme nous avons bien mangé le midi, et que nous avions testé en 2012, nous rentrons sagement au CC.

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 Demain, révision du CC et départ pour OUZOUD.

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 23:46

En venant de Ouarzazate, on a sous les yeux à l’horizon l’Atlas enneigé. Après quelques Km, on découvre le ksar d’Aït Benhaddou, de l’autre côté de l’oued Mellah. Miracle ! Marie Christine marche sur l’eau, plus exactement sur les sacs de sable formant le gué pour que les touristes ne se mouillent pas. Et là, on peut parcourir jusqu’à plus soif les ruelles qui montent jusqu’à l’ancienne kasbah ruinée, négocier l’achat de souvenirs (un sculpteur sur bois fait de jolies choses), voir de très jolies maisons d’hôtes, admirer l’empilement de terrasses, de tours décorées de motifs géométriques (avec cigognes).

 

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En repartant, les cigognes sont dans l’oued et on voit un amandier qui porte déjà des fruits. La remontée vers le village est bordée de boutiques, on est sollicité tous les 3 mètres : « plaisir des yeux, moins cher que pas cher » et même « moins cher que gratuit ». Une des spécialités, les aquarelles à base de thé et safran dont les couleurs du jaune à l’ocre ou au rouge sont révélées en chauffant la feuille sur le butagaz.

Enfin, une vue de la terrasse ou on a déjeuné. Un restau recommandé Routard qui nous à servi une omelette berbère (cuite dans un tajine), d’excellentes brochettes de bœuf avec légumes variés, et un dessert très copieux de fruits frais (oranges/cannelle, raisins, fraises, dattes) et pâtisseries. La promenade digestive a été bienvenue…

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La prochaine fois, nous serons à Marrakech, Inch Allah

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 23:37

Après une descente vertigineuse, nous sommes arrivés un peu tard à Ouarzazate dans l’unique camping de la ville, bondé. C’est bon pour dormir mais ça ne donne pas envie de rester.

Vendredi matin, on renouvelle les abonnements téléphone et clé 3G, quelques courses et nous partons à la conquête de la kasbah de Taourirt. C’est une des plus grande et plus belle, elle a été une des résidences du Glaoui (Thami El Mezouari El Glaoui, est l'un des plus célèbres Pachas marocains).

Elle comporte un nombre impressionnant de petites pièces peu décorées et peu éclairées, un labyrinthe ou il faut quelquefois monter pour pouvoir redescendre vers la sortie. Et puis, les pièces d’apparat : la salle à manger et la chambre de la favorite : plafond en bois de cèdre, stucs peints, faïence…

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 La base de la construction est le pisé, mélange de paille et de terre argileuse : les murs sont très épais et isolent parfaitement pour protéger des chaleurs de l’été.

 Dans ces vastes pièces, des vues magnifiques (à travers de belles grilles en fer forgé) sur la palmeraie et le lac, le musée du cinéma et la médina.

 

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 On fait un petit tour dans la médina, puis on part vers le lac de barrage qui reçoit les eaux du Drâa et du Dadés. L’approche est difficile, mais le paysage et les couleurs valent le déplacement.

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Il y a aussi bien sur les studios de cinémas, mais quand on a la chance d’avoir sous les yeux des choses aussi belles, on n’est pas trop tenté par les décors en carton pâte ou polystyrène…

Prochaine étape : AÏT BENHADDOU

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 23:02

Nous repartons de Zagora avec un très beau soleil, mais le vent s’est levé. Nous remontons le drap, (pardon, c’est le correcteur qui fait des siennes) l’oued Drâa vers le sud, la porte du désert. Arrêt à la zouia de Tamegroute, centre religieux séculaire, bibliothèque coranique crée par le théologien vénéré Ben Nasrir et village de potiers. Le village possède des rues aériennes et souterraines, éclairées par quelques puits de lumières percés tous les 30/50 m.

Un « berbére noir » comme il se présente, Abdu Jelil, 48 ans, plus têtu que moi (il faut le faire) car je voulais visiter seul, nous invite chez lui. Il fait partie des 120 familles qui vivent encore dans ce village. Il occupe cette maison sur 3 nivaux avec sa jeune femme de 30 ans et sa fille de 7. On peut voir la cuisine et le minuscule butagaz, le salon et la chambre unique. Un puits de lumière donnant sur la terrasse éclaire chichement la maison. Un genre d’hôpital est à proximité du Marabout richement décoré, les malades restent sous les arcades, couchés sur leurs paillasses : ils attendent un miracle… c’est le Lourdes local.

A côté, la bibliothèque rassemblant des ouvrages vénérables, dont un sur peau de gazelle avec des lettres d’or et des  enluminures datant du 11éme siècle, des traités de médecine, de mathématiques, d’astronomie présentant le systême solaire (antérieur à Copernic). De belles pièces, bien commentées par le conservateur, mais pas de photos.

 BLOG15A TAMEGROUTE

Suite de la 1ére photo (quel désordre !) Marie Christine avec Abdu Jelil sur sa terrasse et une fenêtre décorée du Marabout. Avec sa rétribution méritée, Abdu a eu en prime des gellules pour soigner son estomac (les médocs sont d’autant plus chers que la sécu marocaine…). Si nous revenons l'an prochain, il nous invite à un couscous préparé par sa gazelle. C'est noté, Inch Allah.

 Nous ressortons par une belle porte en pisé et reprenons la route.

Les pluies des derniers jours s’écoulent encore dans les oueds, la route, toujours étroite, nous oblige à rouler à moitié sur la piste, sans reparler des nids de poule… Les paysages sont très variés : montagne et cailloux, sable que le vent balaye sur la route, palmeraies et cultures irriguées. Puis on arrive au Ksar d’Ouled Driss …

BLOG15B

Visite d’une kasbah vieille de 5 siècles, musée de la vallée. Deux patios bordés d’arcades sur les 4 cotés apportent la lumière à l’exposition d’objets (jarres pour conserver les aliments), d’outils, accessoires culinaires, habillement : à droite les mariés arabes, à gauche berbères. Au centre les voiles noirs traditionnels brodés de couleurs vives arabe et berbère. Un peu plus tard, nous achetons des dattes et du pain maison chez l’habitant : surprise, à part l’électricité, pas beaucoup de changement. Rue souterraine sur 100m, on n’y voit rien à 18h ! la pièce ouverte sur le ciel, le tout en pisé. Les dattes sont de la palmeraie, conservées en sac plastique de 50 kg, bien tassées/collées, mais plutôt bonnes. En ressortant, la lumière du jour déclinant est remplacée par des ampoules qui éclairent comme des veilleuses...

 BLOG15C OULED DRISS

On continue vers Mhamid, fin de la route. Au-delà c’est le désert : OK pour les chameaux et 4X4 mais pas pour nous. En plus, le vent s’est vraiment levé, on à l’impression d’être dans le brouillard mais c’est de la poussière. La ville est quelconque, les campings trop aérés, on fait un petit tour dans la palmeraie. Les plantations sont bien avancées, les orges ont déjà des épis bien formés : soleil + irrigation = pousse rapide garantie. Malheureusement, sur toute la vallée, beaucoup de cultures, de canaux d’irrigation sont à l’abandon. La sécheresse depuis 5/6 ans, les conditions de vie difficiles de ces cultivateurs, l’attrait de la ville (il y a énormément de constructions dans toutes les agglomérations) expliquent ce déclin.

Retour au camping de Ouled Driss, tranquille, nous le partageons avec un couple d’anglais et des français qui font un trek à cheval. Le lendemain, surprise : un campeur marocain est enveloppé dans son sac de couchage, par chance, la nuit a été douce et sèche. Le lendemain, on redescend le Drâa, plein nord et on croise une petite caravane de dromadaires : le chamelier nous explique qu’il emporte les bagages, tentes et accessoires de la famille qui fait le trek à cheval et qui voyage léger.

BLOG15D PALMERAIE

 

La route du retour nous parait plus belle qu’à l’aller : le beau temps presque sans vent, pas de poussière, y est pour beaucoup. Après Agdz, nous entrons rapidement dans des paysages montagneux : on franchit un col, le Tizi N Tinififft à 1660m avant de redescendre sur Ouarzazate. Les roches ont des couleurs et des formes très différentes, j’y ai vu les pyramides de Ghiset, mais j’ai été impressionné par les « vallées sèches », vertigineux canyons, dont la roche noire polie donne l’impression d’être une surface liquide.

Enfin, le dernier cliché à droite, au fond, sous les nuages cotonneux, les neiges de l’Atlas.

BLOG15E TIZI N TINIFIFFT

A suivre :  Ouarzazate et Ait Benhadou

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5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 20:19

 

Arrivée à Taliouine avec un temps maussade, une fois n’est pas coutume. La route qui mène au camping (super joli, super équipé) domine la ville. Le soir, averse, la nuit orage : pas terrible pour nous mais ça fait longtemps qu’il n’a pas plu et Allah à fini par entendre leur prière.

Le lendemain, bruine et 8°, Brrr… On se rend à la maison du SAFRAN dont Taliouine est la capitale. Les crocus en photos ne sont pas d’aujourd’hui : la floraison à lieu en Octobre/Novembre, on ne risque pas d’en voir en Mars ! Dommage, ça doit être bien joli.  On extrait rapidement après la récolte les 3 étamines par fleur : il en faut une centaine pour faire un gramme, ce qui explique le prix. Une charmante hôtesse nous offre un thé au safran (il faut 7 filaments pour une théière de 2 personnes), pour moi c’est une saveur agréable, Marie Christine aime moins. Le safran a de multiples utilisations, la cuisine bien sûr (tajine au poulet, au veau, thé…), thérapeutiques (problèmes respiratoires, douleurs…), décoratives (encres pour calligraphie, dessins sur le visage des mariées…).

Nous repartons un peu plus savant vers la vallée du Drâa. Un Ksar en ruine salue notre départ.

  BLOG14A 

La route de montagne est mal revêtue, on ne peut se croiser qu’en mordant sur les bas cotés et les nids de poule pas très visibles sous les flaques : la pluie est toujours intermittente. Nous franchissons 2 cols, 1860 et 1650 m d’altitude : c’est très frustrant car un aperçoit des paysages somptueux malgré une visibilité médiocre.

Dans la vallée, le soleil refait son apparition, les montagnes prennent de belles couleurs. Après Tazenacht, des mines de cuivre : les roches sont vertes ou grises. Les masures sont les habitations des ouvriers de la mine, un avant goût de l’enfer… Heureusement, un peu plus loin, on retrouve des couleurs plus chaudes.

 BLOG14B

En approchant d’Agdz, une casbah s’étire au pied de la montagne, un panneau « route inondée » rappelle que même dans le désert, en cas de précipitations, la route peut être submergée. Et comme souvent, près d’un oued, des canaux d’irrigation sans lesquels rien ne pousse.

Enfin, nous arrivons à ZAGORA, capitale de la vallée du Drâa, et son panneau « Tombouctou, 52 jours de chameau » incontournable ! Le lendemain matin, on se lance en vélo sur la rive est du Drâa. On longe la palmeraie et sur la même route, se faisant face, d’un côté les habitations pour les habitants et de l’autre les hôtels de luxe : quel raccourci !

  BLOG14C 

En rentrant, quelques personnages : des femmes avec la charge sur la tête, un cultivateur, avec burnous, remonte de la palmeraie avec une botte de cives, une femme avec le voile traditionnel très coloré. Sur une maison en pisé « minable » cette porte très colorée et travaillée.

  BLOG14D

L’après midi, on vous invite dans la palmeraie ouest. On pénètre par des chemins étroits, entre 2 murs de pisés très hauts, c’est un vrai labyrinthe ! Plus loin, les parcelles sont plus grandes, les murs ont en partie disparus. Nous avons surtout vu du henné dans ces cultures, ils font 3 récoltes par an. Retour par la ville. Comme toujours, tous plein de boutiques et d’échoppes, là, ce sont des ferronniers qui travaillent en partie sur le trottoir. L’ouvrier de droite fait un escalier en colimaçon, celui de gauche soude à l’arc muni de ses protections : lunettes de soleil et foulard qui filtre poussières et fumées…

BLOG14E 

Retour au camping, ciel bleu. Comme dit le poète :

« le ciel est par-dessus le toit,

si bleu si calme,

un arbre par-dessus le toit

berce sa palme »

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 23:49

Samedi, nous avons continué la remontée jusqu’à Agadir. Nous sommes monté jusqu’à l’ancienne Kasbah dont les maisons ont été entièrement détruites par le tremblement de terre de 1960, 2000 morts + 15000 dans l’ancienne Agadir. Ce lieu est inconstructible pour 60 ans pour respecter ces victimes.  On n’y voit que des tas de pierres, un silo à grain enterré à peu près intact, et des murailles dont on ne sait plus ce qui est d’origine et ce qui a été reconstruit (celle au dessus du CC est d’origine mais consolidée depuis). Sur la photo du dessous,  on aperçoit la faille entre les 2 routes au pied de la colline et les restes d’une maison à flanc de coteau.

Bien sûr, on y trouve des faux guides, des berbères avec biquette, des marchands de souvenirs… ça rappelle Marrakech…Arnakech ! Et de cette situation dominante, on a une vue imprenable sur la ville nouvelle.

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Vous pouvez admirer les 10 km de la plage qui attire tant de touristes ! Au milieu de la photo, au dessus de la marina, à quelques dizaines de mètres de la plage, on distingue deux îlots artificiels édifiés pour briser les vagues sur la plage du palais royal… on ne se refuse rien ! On voit deux ports de pêche : les bateaux en bois d’un côté, les chalutiers de l’autre.

Nous ne nous sommes pas attardés dans la ville nouvelle, bien tracée puisque bâtie depuis moins de 50 ans, et nous sommes partis vers l’est à Tétouan. Nous avions vu cette ville un peu rapidement l’an dernier, c’est l’occasion d’approfondir.

Quelques difficultés pour se parquer puis on va se dégourdir en ville. C’est la fin de l’après midi, la nuit tombe, on part à l’aventure. La circulation est impressionnante : il n’y a pas de trottoirs, les vélos, motos déboulent de tout les cotés, les petits et grands taxis en rajoutent une couche en klaxonnant à tout va. M Christine est stressée, moi je trouve que c’est vivant ! On trouve un grand souk, des artisans menuisiers sont à l’œuvre, les étals sont variés, on est sollicité devant chaque stand.

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Sur le retour, un jeune homme fait des feuilles de brick : sur une crêpière très chaude, il frotte une boule de pâte qu’il tient à la main pour déposer une couche très fine, c’est impressionnant. En face, c’est les crêpes et un peu plus loin, un cireur de chaussures.

Le lendemain matin, c’est le grand souk du dimanche en dehors de la ville : c’est la grande attraction. Les gens y vont à pied, à cheval ou en voiture, mais ils y vont tous ! On y trouve bien sur des animaux, c’est un peu leur salon de l’agriculture (pas de dromadaires ici), des épices, des gâteaux…

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Il y a même une brave dame qui fait des crêpes dans un four à bois en pisé, M Christine a même mis la main à la pâte ! A coté, des « cantines », on peut manger, boire un thé : toute la vaisselle se fait dans une bassine unique, on n’est pas trop tenté même si c’est très typique ! Plus loin, les fruits et légumes, toujours une belle fraicheur et des prix dérisoires. Pas mal de stands de « récup » : à partir de pneus on en fait des seaux ou bassines (on a vu des babouches avec des semelles Firestone !), avec les bidons, ce sont des supports de cuisson à charbon de bois. On y trouve toutes sortes d’outils forgés à partir de fer à béton avec des manches en bois mal équarris.

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La ballade nous a un peu ouvert l’appétit, on suit la recommandation du Routard : le restau à une terrasse au 4éme étage avec une très jolie vue sur la ville et ses jardins. M Christine prend un tajine agneau classique (à gauche), pas top, je suis le Routard jusqu’au bout avec un Tajine Kefta aux Œufs : délicieux, précédé d’une salade marocaine et suivi de pâtisseries pas trop sucrées ni huileuses. Retour au CC par la kasbah, après quelques dédales, et le franchissement de quelques portes. En prime, une cigogne en vol qui faisait partie d’une escadrille, et une vue de l’Atlas avec un reste de neige.

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Départ pour TALIOUINE, la ville du safran.

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  • Retraité actif, passionné de voyages en camping car (ou autres), curieux de tout, bricoleur (de moins en moins...), pratiquant le vitrail, le fusing, le dessin, aimant manger et cuisiner et tout plein d'autres choses encore.
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